Vous sursautez au moindre bruit. Vous ne supportez pas qu’on vous touche, même affectueusement. Vous pleurez sans savoir pourquoi.
Ou peut-être que vous ne pleurez plus du tout. Vous êtes comme engourdie. Déconnectée. Vous vous sentez vidée de toute émotion.
Vous avez des flashbacks. Des cauchemars. Des pensées qui tournent en boucle. Vous revivez encore et encore cette scène, cet événement, cette période de votre vie.
Vous ne vous reconnaissez plus. Et vous vous demandez si un jour, vous redeviendrez celle que vous étiez.
Ce que vous vivez a un nom : un traumatisme.
Mais ce mot, on l’utilise souvent sans vraiment comprendre ce qu’il signifie. On pense que les traumatismes, c’est pour les soldats qui reviennent de la guerre. Pour les victimes d’attentats. Pour les gens qui ont vécu « des choses graves ».
Pourtant, vous aussi, vous avez vécu quelque chose de grave. Même si les autres ne le voient pas. Même si on vous dit « ce n’est pas si terrible ». Même si vous-même, vous minimisez.
Un traumatisme, ce n’est pas toujours spectaculaire. Mais c’est toujours dévastateur.
Qu'est-ce qu'un traumatisme, vraiment ?
Un traumatisme, c’est une blessure émotionnelle causée par un événement (ou une série d’événements) qui a dépassé votre capacité à y faire face.
Votre cerveau n’a pas pu traiter ce qui s’est passé. Alors, il a « figé » l’événement. Et maintenant, cette blessure est là, en vous, comme un caillou dans la chaussure.
Vous continuez à vivre. Mais c’est désagréable. Parfois douloureux. Parfois insupportable.
Ce n'est pas une question de gravité
On pourrait penser qu’un traumatisme, c’est forcément quelque chose de « très grave » aux yeux de tout le monde.
Mais non.
Ce qui traumatise une personne ne traumatisera pas forcément une autre. Tout dépend de votre vécu, de votre contexte, de vos ressources intérieures au moment où l’événement s’est produit.
Vous avez peut-être vécu une rupture amoureuse qui vous a détruite. Une phrase humiliante qui vous hante depuis des années. Un accident qui semblait « anodin » mais qui a tout changé.
Aux yeux des autres, ce n’était « pas grand-chose ». Mais pour vous, c’était énorme.
Votre douleur est légitime. Votre traumatisme est réel.
Pourquoi vous ne pouvez pas "juste oublier"
Si vous pouviez « juste oublier », vous l’auriez déjà fait.
Mais un traumatisme ne fonctionne pas comme un souvenir normal. Il est stocké différemment dans votre cerveau.
Quand vous vivez un événement normal, votre cerveau le traite, le range dans vos souvenirs, et vous passez à autre chose.
Mais quand vous vivez un événement traumatisant, votre cerveau ne peut pas le traiter. Il reste bloqué. Comme un fichier qui ne s’est pas téléchargé correctement.
Et ce fichier corrompu continue de tourner en boucle. Il se réactive au moindre déclencheur : un bruit, une odeur, une phrase, une situation qui vous rappelle l’événement.
C’est pour ça que vous revivez encore et encore ce qui s’est passé.
Ce n’est pas de votre faute. Ce n’est pas une question de volonté. C’est un mécanisme neurologique de survie qui s’est mis en place.
Et pour vous en libérer, il faut traiter ce fichier bloqué. Pas l’effacer (c’est impossible). Mais le transformer.
Les traumatismes qui impactent votre vie aujourd'hui
Il existe plusieurs types de traumatismes. Mais au lieu de vous faire une liste exhaustive et théorique, je vais vous parler des situations que je rencontre le plus souvent avec les femmes que j’accompagne.
Peut-être que vous vous reconnaîtrez dans l’une d’elles.
1. Les blessures d'enfance qui ressortent maintenant
Vous avez peut-être vécu des abus (physiques, sexuels, émotionnels) dans votre enfance. Ou de la négligence. Ou un environnement familial violent, instable, étouffant.
À l’époque, vous avez survécu. Vous avez fait avec. Vous vous êtes peut-être dit : « Ce n’est pas si grave. D’autres enfants vivent pire. »
Mais maintenant, à 30, 40, 50 ans, tout ressort.
Peut-être qu’une rupture amoureuse a réactivé votre peur d’abandon. Peut-être qu’un conflit au travail a ravivé ce sentiment d’humiliation que vous ressentiez enfant. Peut-être que devenir mère a fait remonter des émotions que vous pensiez avoir enfouies.
L’impact sur votre vie aujourd’hui :
Ces traumatismes d’enfance ont façonné votre façon de vous voir, de voir le monde, et de vous comporter dans vos relations.
Vous avez peut-être développé :
- Une faible estime de vous (« Je ne vaux rien »)
- Une difficulté à faire confiance (« Tout le monde finit par me faire du mal »)
- Un besoin de contrôle excessif (« Si je ne contrôle pas tout, je vais perdre pied »)
- Une incapacité à poser des limites (« Je ne peux pas dire non, sinon on va m’abandonner »)
Certaines clientes me confient : « Je pensais avoir réglé ça. Pourquoi ça ressort maintenant ? »
Parce que ces blessures n’ont jamais été vraiment traitées. Elles étaient juste enfouies. Et maintenant, elles demandent à être guéries.
2. La relation toxique qui vous a détruite
Vous êtes sortie de cette relation. Vous avez quitté cet homme qui vous rabaissait, vous manipulait, vous faisait douter de votre propre réalité.
Mais même si c’est fini, vous en portez encore les séquelles.
Vous doutez de tout. Vous avez du mal à faire confiance. Vous vous sentez coupable de choses qui ne sont pas de votre faute. Vous avez perdu confiance en votre jugement.
Certains jours, vous vous demandez même si vous n’avez pas exagéré. Si ce n’était pas « si grave que ça ». Si vous n’êtes pas « trop sensible ».
L’impact sur votre vie aujourd’hui :
Une relation toxique (surtout avec un pervers narcissique) laisse des traces profondes. C’est un traumatisme insidieux, répété, qui s’infiltre dans tous les aspects de votre psyché.
Vous avez été manipulée, dénigrée, gaslightée. On vous a fait croire que vous étiez folle, incompétente, hystérique. On a détruit votre estime de vous, méthodiquement, jour après jour.
Et maintenant, même si vous êtes sortie de cette relation, vous portez encore ses mensonges en vous.
Beaucoup de femmes me disent : « Je sais rationnellement que ce n’était pas de ma faute. Mais au fond de moi, je ne peux pas m’empêcher de me sentir coupable. »
C’est normal. C’est le traumatisme qui parle. Et pour vous en libérer, il faut aller chercher ces croyances toxiques à la racine et les transformer.
3. Le deuil qui ne passe pas
Vous avez perdu quelqu’un. Un parent. Un enfant. Un ami très proche. Peut-être même un animal qui comptait énormément pour vous.
Ça fait des mois, des années peut-être. Et vous n’arrivez toujours pas à « passer à autre chose ».
Vous pleurez encore. Vous pensez à cette personne tous les jours. Vous avez l’impression qu’une partie de vous est morte avec elle.
Ou au contraire, vous ne pleurez plus. Vous êtes engourdie. Vous ne ressentez plus rien. Vous fonctionnez en mode automatique.
L’impact sur votre vie aujourd’hui :
Le deuil est un processus. Mais parfois, ce processus se bloque. Surtout si :
- La mort était brutale, inattendue
- Vous n’avez pas pu dire au revoir
- Vous étiez en conflit avec cette personne avant sa mort
- C’est la perte d’un enfant (fausse couche, IVG, décès)
Certaines morts sont particulièrement traumatisantes. Elles laissent des blessures qui ne peuvent pas guérir « naturellement ».
Régulièrement en séance, mes clientes me partagent : « Je culpabilise de ne pas avoir fait mon deuil. Tout le monde me dit que je devrais aller mieux maintenant. »
Mais le deuil n’a pas de calendrier. Et un deuil traumatique a besoin d’être traité en profondeur pour pouvoir être apaisé.
4. L'accident ou l'agression qui a tout changé
Il y a eu un avant et un après.
Avant, vous vous sentiez en sécurité. Vous viviez votre vie normalement. Vous ne vous posiez pas de questions.
Et puis il y a eu cet accident. Cette agression. Cet événement violent et soudain qui a tout fait basculer.
Depuis, vous ne vous sentez plus en sécurité nulle part. Vous êtes sur vos gardes en permanence. Vous sursautez au moindre bruit. Vous ne supportez plus qu’on vous touche.
Ou peut-être que vous faites comme si tout allait bien. Vous minimisez. Vous dites : « Je vais bien, c’est fini maintenant. »
Mais la nuit, vous faites des cauchemars. Et certains jours, vous revivez la scène comme si c’était hier.
L’impact sur votre vie aujourd’hui :
Un événement traumatisant unique (accident, agression, catastrophe) peut créer ce qu’on appelle un stress post-traumatique.
Votre cerveau est resté bloqué en « mode danger ». Il croit que vous êtes encore en train de vivre cet événement. Alors il active en permanence votre système d’alerte.
C’est pour ça que vous êtes hypervigilante. Que vous sursautez. Que vous évitez certains lieux, certaines situations.
De manière récurrente au cabinet, j’entends : « Je ne veux pas être une victime. Je veux juste retrouver ma vie d’avant. »
Et c’est possible. Mais pour ça, il faut aider votre cerveau à comprendre que le danger est passé. Et ça, ça ne se fait pas « tout seul ».
5. Le poids familial que vous portez sans le savoir
Vous avez parfois l’impression de porter un poids qui n’est pas le vôtre.
Vous ressentez des peurs, des angoisses, des blocages que vous ne comprenez pas. Rationnellement, rien dans votre histoire de vie ne justifie ces émotions.
Peut-être que vous avez une peur panique de l’eau, alors que vous n’avez jamais failli vous noyer. Ou une culpabilité écrasante à gagner de l’argent, alors que vous travaillez honnêtement. Ou une anxiété permanente, alors que votre vie est stable.
L’impact sur votre vie aujourd’hui :
Certains traumatismes se transmettent de génération en génération. C’est ce qu’on appelle le traumatisme intergénérationnel.
Vos grands-parents, vos arrière-grands-parents ont peut-être vécu des choses terribles : guerres, persécutions, violences, déplacements forcés, secrets de famille lourds.
Et même si on ne vous en a jamais parlé, vous en portez la trace.
De nombreuses clientes me partagent : « C’est bizarre, j’ai toujours eu cette peur/cette culpabilité/ce blocage, mais je ne sais pas d’où ça vient. »
C’est souvent là qu’on découvre un traumatisme familial non résolu. Et une fois qu’on l’identifie, on peut le libérer.
Comment guérir d'un traumatisme
Guérir d’un traumatisme, ce n’est pas « oublier ». Ce n’est pas « passer à autre chose ». Ce n’est pas « positiver ».
C’est traiter la blessure à la racine.
Et pour ça, il faut accepter plusieurs choses :
Vous ne pouvez pas guérir seule
Vous avez peut-être essayé. Vous avez lu des livres. Vous avez tenté de « comprendre » intellectuellement. Vous vous êtes dit : « Je sais ce qui s’est passé, maintenant je devrais pouvoir avancer. »
Mais ça ne marche pas comme ça.
Un traumatisme ne se guérit pas dans la tête. Il se guérit dans le corps et dans l’inconscient.
C’est pour ça que vous avez besoin d’un accompagnement. Quelqu’un qui sait comment accéder à ces blessures profondes et les transformer.
Guérir, c'est ressentir (pas revivre)
Beaucoup de personnes ont peur de la thérapie parce qu’elles pensent qu’elles vont devoir « revivre » leur traumatisme.
Non.
Revivre un traumatisme, c’est le re-traumatiser. Et ça, ce n’est pas thérapeutique. C’est destructeur.
En hypnose humaniste, vous pouvez accéder à votre traumatisme sans le revivre. Grâce au travail symbolique, votre inconscient va représenter votre blessure sous forme de symboles (une pierre lourde, une ombre noire, un mur de glace…).
Vous allez ressentir l’émotion bloquée. Mais vous ne serez pas submergée par elle. Vous allez pouvoir la libérer en douceur, à votre rythme.
Et en transformant le symbole, vous transformez l’impact émotionnel du traumatisme.
L'hypnose humaniste pour traiter les racines
L’hypnose humaniste est particulièrement adaptée aux traumatismes parce qu’elle vous permet de :
Rester consciente et en contrôle :
Vivre un traumatisme, c’est perdre le contrôle. En hypnose humaniste, vous restez pleinement consciente. Vous êtes actrice de votre guérison, pas une patiente passive.
Accéder aux mémoires bloquées :
En hypnose, vous pouvez accéder aux émotions et aux souvenirs que votre conscient a refoulés. Sans être submergée.
Transformer les croyances toxiques :
Un traumatisme crée des croyances (« Je ne suis pas en sécurité », « Je ne vaux rien », « C’est de ma faute »). L’hypnose permet de déconstruire ces croyances à la racine et de les remplacer par des croyances saines.
Libérer les émotions figées :
La colère, la peur, la honte, la culpabilité… toutes ces émotions qui sont restées bloquées dans votre corps depuis l’événement.
L’hypnose les libère. Et vous vous sentez plus légère.
Désactiver les traumatismes hérités :
Si vous portez un traumatisme intergénérationnel, l’hypnose humaniste permet d’identifier ces mémoires familiales et de les libérer. Vous n’avez pas à porter les fardeaux de vos ancêtres.
Beaucoup de femmes me disent après quelques séances : « J’ai l’impression de respirer à nouveau. De me retrouver. »
Conclusion
Un traumatisme n’est pas une faiblesse. C’est une blessure.
Et comme toute blessure, elle a besoin d’être soignée. Pas ignorée. Pas minimisée. Pas « oubliée ».
Vous avez le droit de souffrir. Vous avez le droit de prendre le temps de guérir. Et vous avez le droit de demander de l’aide.
Se faire accompagner, ce n’est pas un échec. C’est une force. C’est choisir de ne plus subir. C’est reprendre le contrôle de votre vie.
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. » — Marcel Proust
Si vous portez un traumatisme et que vous sentez qu’il est temps de vous en libérer, je serais heureuse de vous accompagner dans ce chemin de guérison.



