Il n’est jamais trop tard…

Albert Einstein disait: « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent ». J’adore cette phrase ! Tout est dit en quelques mots. Et je m’en sers régulièrement en séance, pour faire comprendre l’illusion de vouloir changer… sans rien changer 😉

Et pourtant, je suis la première à me laisser prendre au piège. Tout récemment encore, je me disais que j’essaierais bien d’investir une partie de mes économies pour augmenter mes chances d’avoir un revenu correct à la retraite (et oui parce maman à plein temps pendant 3 ans et indépendante depuis 6, ça laisse des traces !)

Et d’un seul coup d’un seul, venue de nulle part, cette petite voix dans ma tête qui me dit: « A quoi bon ! c’est trop tard, fallait le faire en début de carrière, maintenant c’est mort ! » 

Il y a quelques années encore, je me serais rangée à ces injonctions et je serais repartie dans ma routine. J’aurais laissé tomber. Parce que oui c’est vrai, c’est trop tard, trop compliqué, parce qu’en plus, à l’école, j’étais nulle en finances et surtout parce que c’est tellement plus facile de ne rien changer. Heureusement pour moi, j’ai appris ces dernières années à remettre en question mon monologue intérieur (merci Byron Katie !)

Je sais aussi maintenant, que mon Inconscient me pousse à revenir systématiquement aux choses connues, aux territoires déjà explorés. Il veut toujours me ramener dans ma Zone de Confort. Pour mon bien, je le sais. En même temps il y a cette autre part de moi, à l’intérieur, qui rêve, qui aspire à plus vaste … Je sais aussi qu’il n’y a pas à rejeter l’une ou l’autre de ces parts, mais à accueillir les deux. Me ramener dans l’ici et maintenant et me demander: « il est trop tard, est-ce vrai ? »

Observer alors cette habitude de se dire que les choses devraient être faites à un certain moment de la vie, comme s’il n’y avait qu’un seul et unique bon moment pour agir. Peut-être est-ce lié à notre perception occidentale et linéaire du temps, où ce qui est passé, selon nous, n’est, et ne sera plus… jamais !

Si bien que quand l’occasion se présente à nouveau, on ne la reconnaît pas, pire on la repousse. Et le cerveau nous fournit tout un tas de bonnes raisons à ça. Parce que l’on est trop avancé pour reculer, ou alors trop vieux, trop fragile, trop ceci et pas assez cela.

« Vivre à la montagne ? Bien sûr j’en ai toujours envie mais tu comprends maintenant qu’on a acheté la maison…  » ou encore « Ma fille a commencé le piano en septembre. J’aurais adoré en faire à son âge. Mais maintenant à 40 ans… » 

Alors on s’interdit, on remise ses rêves et la sentence tombe, sans appel, comme une évidence : « de toute façon, c’est trop tard ! »

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Des semaines, des années à croire à la fable… jusqu’au miracle, jusqu’au réveil ! Réaliser ainsi, dès que la confusion nous a quitté, qu’en fait il n’est jamais trop tard. Parce que tout n’existe et ne commence que dans le Maintenant. Cet espace qui, si on y réfléchit bien, n’a ni début ni fin. Nous ne pouvons pas vivre en dehors de cet instant. Nous l’habitons pour l’éternité ! Il est, et avec lui, nous sommes.

Quelle immense liberté ! Celle de décider à chaque instant ce que nous souhaitons exprimer et surtout qui, nous avons envie d’être. 

Respirer la liberté de remettre tous les compteurs à zéro… maintenant. Parce que même si notre légende raconte que nous sommes un panier percé, un pantouflard ou le plus gourmand de la famille, nous pouvons choisir, là maintenant, de mettre ce billet de 5€ de côté, d’avoir rendez-vous avec nos baskets plutôt que notre canapé et de manger cette pomme plutôt que ce dessert sucré. Fixer les règles de notre nouveau « je ». Faire un nouveau deal entre moi et moi.

Et nous pouvons le faire sérieusement ou en nous amusant. Peu importe, ce qui compte c’est de le décider. Parce qu’il n’y a pas de meilleur moment qu’un autre pour démarrer, parce que 1 vaut mieux que 0 et qu’aujourd’hui est toujours plus sûr que demain. 

Est-ce à dire que nous aurons une jolie rente pour nos vieux jours ? Que nous ferons le marathon de Paris dans l’année ? Que nous aurons perdu nos poignées d’amour ? Peut-être, peut-être pas… Et en même temps, qui sait vraiment de quoi demain sera fait ? 

La seule chose certaine c’est que nous nous serons mis en route vers cet idéal, vers ce qui compte vraiment pour nous et ce que nous avons envie de voir s’exprimer dans notre vie. Parce que n’oublions pas que la Vie n’est jamais que le résultat de la succession des décisions que « je » prends. Alors est-ce que « je » peux m’autoriser, là maintenant, à me mettre en route vers mon rêve, à exprimer ce que « je » a envie d’être au monde ? Et prendre conscience que la seule route qui mène à ce futur tant désiré démarre, ici et maintenant.

Et peut-être qu’une fois engagé sur ce chemin, en route vers notre objectif nous bifurquerons, vers un ailleurs plus attractif et c’est OK. Finalement se rendre compte que ce qui a vraiment de la valeur c’est le chemin lui-même, les rencontres, les apprentissages, les découvertes… le mouvement.

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Quand, j’ai pris conscience qu’il était toujours temps, un nouvel espace s’est libéré, comme une permission accordée et un nouveau rêve s’est manifesté. Il dormait bien à l’abri, au fond de moi. Une belle vision d’enfant que l’on chérit. 

Ecrire. Jongler avec les mots. Tel était le conte, l’histoire qui m’animait profondément. Mais bien sûr, pour cela, il fallait du temps, des idées et surtout du talent, bref tout ce que je n’avais pas. Alors à quoi bon essayer !
Et pourtant le rêve était installé, bien ancré. Il tambourinait régulièrement à la porte de mon esprit. Je faisais la sourde oreille. Je le gardais, bien à l’abri, comme un trésor. Contente de le posséder mais pas vraiment prête à l’exposer. Un peu comme ces jolis verres en cristal que l’on laisse au placard pour les jours de fête. Et que finalement on ne sort jamais parce que quelqu’un pourrait bien les casser…

Alors cette permission nouvelle, a rebattu les cartes et j’ai décidé, de me lancer. Vivre pour ne rien regretter, comme on dit ! Ecrire pour le plaisir, de partager, de transformer, de libérer le rêve de son écrin. Commencer petit, pour ne pas se décourager, un article par-ci, par-là. Un sujet léger ou plus profond, au fil de l’inspiration. Laisser les mots glisser, se frayer un chemin de mon esprit vers le tien. Parce qu’il n’est jamais trop tard pour que la vie devienne un conte de fée et que le rêve laisse place à la réalité. 

Et toi ? Que vas-tu t’autoriser ?

Si cet article vous a inspiré, n’hésitez pas à le partager  😉