Foire Aux Questions
Tout savoir sur l'hypnose et l'hypnothérapie
Sophie LUCAS - Hypnose humaniste à Cavaillon
HYPNOSE, ce mot à la fois fascinant et effrayant.
Vous en avez entendu parler, vous avez votre petite idée sur la question et pourtant vous avez encore tellement d’interrogations sur le sujet. Et si vous avez envie de vous « soigner » avec cet outil, mieux vaut s’informer avant de se lancer !
Alors pour tout savoir sur l’hypnose et l’hypnothérapie, vous trouverez juste en dessous, les questions les plus fréquentes concernant l’hypnose en général et l’hypnothérapie en particulier.
Parce que bien informé, c’est plus facile de se lancer ! 😊
- Questions fréquentes -
Comme la question revenait souvent et qu’il y a pas mal à dire sur le sujet, j’en ai fait un article sur le blog. Je vous invite à le lire :
On trouve trois dénominations différentes pour parler des personnes pratiquant l’hypnose. Pour faire court et simple :
- Les hypnotiseurs, sont ceux qui utilisent l’Hypnose plutôt dans un but de divertissement, que ce soit en spectacle ou en démonstrations (hypnose de rue).
- Les hypnothérapeutes, sont ceux qui aident d’autres personnes avec l’Hypnose dans un but thérapeutique.
- Les hypnologues sont, d’après l’étymologie de logos, ceux qui étudient le phénomène de l’Hypnose et ses mécanismes (cérébraux, psychologiques, etc.).
Tout comme les « psychologues » (qui étudient la psyché) sont différents des « psychothérapeutes » (qui soignent grâce à la psyché), les « hypnologues » (qui étudient l’hypnose : les phénomènes psychologiques) n’ont rien à voir avec les « hypnothérapeutes » (qui « soignent » grâce à l’Hypnose : la pratique thérapeutique).
Vous pourrez néanmoins trouver autour de vous, des hypnologues thérapeutes car une école d’hypnose a récemment repris ce terme pour désigner ses élèves hypnothérapeutes, apparemment sans vérifier le sens réel du mot, ni son origine et ses autres significations !
Difficile de vous donner une réponse précise, néanmoins voici quelques conseils :
- La recommendation
Souvent mes patients arrivent à moi par le bouche à oreille, le moyen le plus rassurant pour eux. En effet, quelqu’un de leur entourage a pris le « risque » de tester et puisqu’il en est ressorti entier et content, alors ils peuvent se lancer. C’est une des façons de faire les plus courantes. - Le décorticage du site web
Si vous ne connaissez personne qui peut vous recommander quelqu’un alors le mieux est de visiter les sites web des divers praticiens et de lire leur prose. En effet chacun de ces thérapeutes y a mis un peu (voire beaucoup) de lui dans sa façon d’écrire, de présenter sa pratique ou son parcours. Cela vous donnera une première idée et surtout un ressenti : j’aime ou j’aime pas. - Vérifiez la formation du candidat thérapeute
Est-elle solide ? Certaines écoles d’hypnose propose une formation de 20h depuis chez soi… Autant dire que ce n’est pas sérieux !
Pour information, les deux plus grandes écoles francophones de formation en Hypnose sont l’IFHE (d’où je suis issue) et l’ARCHE. Bien sûr, il y a beaucoup d’autres écoles avec des formations solides. Comme toujours, renseignez-vous ! - Lisez les témoignages des anciens clients
Là aussi, ressentez si ces expériences vous semblent authentiques ou si au contraire, ça sent le montage marketing. - Les spécialités du praticien
Si, par exemple, vous voulez arrêter de fumer, choisissez un thérapeute dont c’est le coeur de métier. Il aura l’expérience et le savoir-faire. Par contre il sera sans doute, moins compétent pour vous aider à sortir d’une dépression ou d’un burn-out.
Ensuite laissez-vous guider par votre intuition, votre feeling.
Certains de mes patients sont venus à moi juste parce que j’avais « une bonne tête » ou parce que mon parcours leur avait parlé.
Bref, vous l’aurez compris, rien de gravé dans le marbre.
Une fois votre choix posé, le plus important reste le premier contact que vous aurez avec le praticien (au téléphone ou en cabinet). Il est important que vous vous sentiez à l’aise, en confiance et entendu car démarrer une thérapie est un travail d’équipe. Si vous ne pouvez pas compter sur votre co-équipier ou si vous ne le « sentez » pas, alors n’insistez pas. Ce ne sera pas lui l’heureux élu. Ne baissez pas les bras et passez au suivant. Gardez à l’esprit que vous faites cette démarche pour vous et que votre confort est essentiel : vous n’avez pas à vous modeler au thérapeute, c’est son rôle à lui.
L’hypnose la plus efficace est celle qui vous permettra de changer.
Ce que je veux dire par là, c’est que, ce qui peut être efficace pour le voisin ne le sera pas forcément pour vous.
Souvent ce n’est pas l’outil (le type d’hypnose) qui est important mais le thérapeute qui va vous accompagner. Il est impératif que vous vous sentiez bien avec lui, en confiance. C’est cet environnement enveloppant et rassurant qui vous permettra d’aller, avec courage, à la rencontre de vos démons intérieurs, de vos blessures et autres traumatismes.
Prenez donc le temps de choisir votre thérapeute, laissez-vous inspirer par l’outil et testez. Si ça ne vous convient pas il sera toujours temps d’arrêter et de vous diriger vers autre chose. Il arrive souvent, que cette thérapie ne soit qu’une étape dans votre changement. La première, la dernière, ou quelque part entre les deux… Soyez déterminé à réussir, c’est la seule chose qui importe.
A noter : plus vous serez impliqué dans votre démarche, actif et déterminé à changer et plus la thérapie, quelle qu’elle soit, sera efficace.
Contrairement à la psychothérapie traditionnelle, en hypnose thérapeutique nous ne sommes pas dans le “pourquoi” mais plutôt dans le “comment”. C’est ce qu’on appelle une thérapie orientée solution. L’hypnothérapeute ne cherche pas à savoir pourquoi ce qui vous est arrivé, vous est arrivé mais comment changer ça pour que vous puissiez à nouveau, vous sentir mieux et avancer.
Du coup c’est bien plus rapide qu’une analyse ou une psychothérapie et c’est pour cela que l’hypnose thérapeutique fait partie des thérapies brèves. En quelques séances seulement, les changements durables s’installent et la vie s’allège !
Autre différence fondamentale :
- Le psy s’adresse à votre mental, votre esprit logique et rationnel, celui qui « croit » savoir mais qui malheureusement vous propose toujours les même solutions qui ne fonctionnent jamais. D’ailleurs s’il suffisait de comprendre et réfléchir vous n’en seriez pas là, non ?
- L’hypnothérapeute, lui va parler à votre inconscient, votre esprit profond, le véritable « boss » finalement, puisque c’est lui qui gère tous vos programmes et toutes vos émotions. Toujours plus intéressant de discuter avec le patron pour négocier une sortie de crise, non ?
Vous utiliserez donc l’hypnose thérapeutique pour :
- vous réconcilier avec votre histoire
- vous libérer des émotions douloureuses
- changer un comportement
- surmonter une épreuve
- réassocier votre esprit à votre corps. C’est ce dernier qui conserve bien souvent l’empreinte traumatique des épreuves que vous avez traversées et qui explique les nombreuses somatisations telles que les angoisses, les douleurs et certaines maladies.
Non, car seules les consultations et interventions médicales peuvent être remboursées par la Sécurité Sociale. Or les séances d’hypnose sont majoritairement dispensées par des psychologues, des thérapeutes ou des coachs, qui bien qu’étant de véritables professionnels de la relation d’aide ne sont pas considérés par le législateur comme des « soignants ».
En France, seule la médecine « qui soigne » peut officiellement prétendre à un remboursement.
Rassurez-vous : l’hypnose thérapeutique fait partie des thérapies brèves et un bon hypnothérapeute saura vous aider en un nombre raisonnable de séances. Et puis entre nous, même après 5, voire 10 séances d’hypnose efficaces, votre portefeuille se portera toujours mieux qu’après 3 ans de thérapie, certes intéressante mais inopérante.
Bon à savoir : certaines mutuelles prennent en charge une partie ou la totalité du coût des séances.
Je vous invite donc à questionner votre complémentaire santé ou à regarder votre contrat (partie « médecines douces/alternatives », là où vous retrouvez vos droits pour l’ostéopathie ou l’acupuncture).
Oui… et non ! Je m’explique :
- Ce qui va disparaître (et c’est tout l’intérêt d’une séance d’hypnose) c’est l’émotion liée à votre souvenir douloureux. C’est elle qui vous dérange, vous blesse, vous fait souffrir. Une fois libéré de cette émotion, il ne vous restera que le souvenir, l’image intérieure, de ce qui s’est passé. Une douce neutralité.
- En hypnose de rue, certains hypnotiseurs s’amusent à vous faire oublier votre prénom ou votre âge. Et c’est vrai que c’est assez bluffant, d’ailleurs c’est le but ! Mais même s’ils vous laissaient comme ça, au bout de 15-20 minutes vous retrouveriez spontanément votre prénom et votre âge. Donc oubli, oui… mais temporaire.
- En Hypnose Ericksonienne, on demande souvent à votre inconscient, en fin de séance, de ne garder en mémoire (disponible pour votre esprit conscient) que ce qui vous est utile et nécessaire pour grandir et changer. Pas besoin d’encombrer votre mental de choses sans importance. Et c’est pour ça que vous allez « oublier » certaines parties de votre séance.
Il n’existe pas vraiment de définition précise et standard pour qualifier cet Etat Modifié de Conscience (EMC). L’EMC est un état intérieur et par conséquent propre à chacun. Difficile donc de généraliser.
- Perception du temps
Un des critères récurrent dans les témoignages de mes patients est une perception modifiée de l’écoulement du temps. Ils le ressentent, majoritairement, comme beaucoup plus court que le temps réellement passé. Ils ont des expressions du style « Quoi ? Mais il est déjà cette heure-là ! » ou « Je n’ai pas vu le temps passer, c’est dingue ! » ou encore « Avec vous le temps passe trop vite ! » - Au niveau corporel
Là aussi les sensations varient, certains ont l’impression que le corps est lourd, qu’ils ne peuvent plus bouger, d’autres au contraire se sentent léger comme s’ils flottent. Il peut y avoir des sensations de chaleur ou de froid, de vertige, de frissons, de fatigue, de picotement, de nausée et même de douleur. Celle-ci n’est pas une douleur au sens médical du terme, juste une somatisation temporaire du problème, blocage ou traumatisme du consultant. Par exemple, une jeune femme que le mari aurait quittée pour une autre pourrait avoir la sensation d’une déchirure au coeur symbolisant ainsi « malgré elle » son coeur cassé, blessé. - Au niveau émotionnel
Ce que je constate le plus souvent ce sont des envies irrépressibles de pleurer et plus rarement des fous rires. L’EMC est propice à la libération des émotions anciennes et c’est toujours une bonne nouvelle quand cela se produit, même si cela peut surprendre et questionner. - Au niveau de la conscience de vous-même et de votre environnement, tout dépend du type d’hypnose pratiquée :
- Si l’hypnose vise à vous faire entrer dans un état de confusion ou de détente avancée comme en Hypnose Ericksonienne, il est possible de « décrocher » ou d’avoir l’impression de dormir. Dans ce cas on se souvient du début de la séance et de la fin, mais entre les deux c’est le trou de mémoire, le vide intersidéral. Et c’est souvent cette peur de perdre le contrôle de soi, qui rebute les aspirants à l’hypnose et qui lui donne mauvaise presse.
Rappelons toutefois qu’on ne peut rien vous faire faire, y compris sous hypnose, que vous ne souhaitiez. Rien ne se passe sans vous. Sinon tout le monde aurait arrêté de fumer, perdu 10 kg, serait confiant et heureux juste après une séance d’hypnose ! - Si l’hypnose vise à vous ouvrir au monde, à vous faire sentir plus présent à votre corps, à vos pensées, à vos émotions, à votre environnement que vous ne l’êtes en temps normal comme en Hypnose Humaniste, alors vous pourrez vous sentir plus grand, en expansion, comme dans une « version augmentée » de vous-même, ou au contraire avoir l’impression qu’il ne se passe pas grand chose, et pourtant…
Quoi qu’il en soit, vous vous souviendrez de tout et il n’y aura ni blanc, ni trou de mémoire ni vide intersidéral et ça, ça fait toute la différence. C’est ce qu’on appelle grandir en conscience !
- Si l’hypnose vise à vous faire entrer dans un état de confusion ou de détente avancée comme en Hypnose Ericksonienne, il est possible de « décrocher » ou d’avoir l’impression de dormir. Dans ce cas on se souvient du début de la séance et de la fin, mais entre les deux c’est le trou de mémoire, le vide intersidéral. Et c’est souvent cette peur de perdre le contrôle de soi, qui rebute les aspirants à l’hypnose et qui lui donne mauvaise presse.
C’est un vieux mythe de l’hypnose et qui a la vie dure ! Il est vrai que quand on voit de l’hypnose de spectacle à la télé, on a l’impression que les gens ne sont plus vraiment là, qu’ils sont comme endormis. Or l’hypnose et le sommeil sont deux états cérébraux différents (voir détail ↓)
- Etat Ordinaire de Conscience – sujet attentif, yeux ouverts : ondes Bêta
- Etat relaxé – mental en “veilleuse”, yeux fermés : ondes Alpha
- Etat de relaxation profonde, sommeil lent (endormissement), état hypnotique, perte de la notion du temps : ondes Thêta
- Etat inconscient, sommeil profond : ondes Delta
Il arrive parfois que l’état hypnotique induise une détente si profonde, un bien-être si enveloppant que l’on peut doucement glisser vers un état très proche du sommeil. Et quand cela se produit, c’est le plus souvent, en hypnose Ericksonienne.
Et oui, cette sensation est très rare en hypnose humaniste, puisque tout est fait pour, au contraire, vous éveiller d’avantage, à vos émotions, vos pensées, votre corps, votre environnement, à la vie en vous et autour de vous.
- Si vous ressortez de votre séance comme vous y êtes entré, il y a de grandes chances pour que rien ou pas grand chose n’ait bougé en vous.
Je vous rappelle que l’objectif numéro un d’une séance d’hypnothérapie est de faire évoluer votre soucis dans un sens ou dans l’autre. Et oui, même quand on a l’impression que le problème s’est amplifié, c’est une bonne nouvelle : votre praticien et vous, avez touché le point sensible. A la séance suivante, vous ferez varier le curseur dans l’autre sens. - Faites tout de même attention à ne pas tirer de conclusions hâtives. Et oui, car parfois vous pouvez avoir l’impression qu’il ne s’est pas passé grand-chose, alors qu’en fait, vous avez juste « oublié » les prises de conscience qui ont eu lieu, ces étonnantes révélations sorties de nulle part et qui changent tout.
« Ah mais oui, ce n’est pas moi qui suis triste en fait, c’est maman qui pleurait son papa pendant qu’elle m’attendait ! » ou encore « Quand j’allais chez ma grand-mère chérie, elle me proposait tout le temps des noix de cajous… eh ! mais, c’est dingue, c’est précisément ce que je grignote devant la télé après manger ! » - Ce que je remarque aussi dans ma pratique, c’est que certains ont besoin de quelques jours pour assimiler, « digérer » leur séance. Mais même dans ces cas-là, la consultation ne les a pas laissés indifférents. Et bien que consciemment, ils peuvent avoir du mal à comprendre et donc expliquer ce qu’ils ont vécu, le ressenti qu’il s’est passé un truc, lui, est bien là.
Parfois aussi, votre inconscient « choisira » un symptôme pour vous indiquer un problème plus profond à régler et il ne « lâchera » ce symptôme que quand tout ce qui y était relié sera soldé. Comme si c’était « multi-couches » d’une certaine façon. Dans ce cas là, il se peut que le premier changement visible soit ailleurs.
Par exemple, vous pouvez venir pour des angoisses liées aux grands espaces et libérer en premier l’émotion non digérée de la mort de votre grand-mère.
L’inconscient a des priorités un peu différentes de notre conscient (notre mental). Quand vous venez travailler en hypnose il faut le savoir, sinon vous risquez d’être surpris et parfois même déstabilisé. Comme je dis souvent mes patients « votre inconscient est votre meilleur ami, tout ce qu’il met en place est là pour vous protéger », mais parfois, on a quand même l’impression qu’il n’en fait qu’à sa tête !
Pour conclure, retenez que votre séance aura fonctionné si:
- vous vous sentez différent en sortant
- vous avez appris ou compris des choses sur vous, vos proches ou votre environnement
- vous ressentez (ou avez ressenti) de nouvelles émotions (colère, apaisement, tristesse, joie, etc.)
- votre symptôme (ou un autre) a disparu !
Voici les principaux ressentis de fin de séance que m’ont remonté mes patients:
- Une grande fatigue surtout si de grosses émotions ont été libérées.
- Une sensation de calme, d’apaisement et de légèreté.
- Une sensation de pétillement ou l’impression d’être redynamisés ou dans les starting blocks.
Vous l’aurez compris, difficile ici aussi, de généraliser. Chacun vit sa séance hypnotique à sa façon et votre histoire, votre problématique, votre bagage émotionnel, vos attentes, tout cela influe sur le ressenti final.