Vous promettez que c’est la dernière fois. Que demain, vous arrêterez. Pourtant, le lendemain, vous recommencez.
Peut-être que c’est ce paquet de biscuits que vous finissez en cachette après une journée difficile. Ou ces achats en ligne qui s’accumulent pour combler un vide. Ou encore ces heures à scroller sur les réseaux sociaux pour fuir vos pensées.
Ces comportements que vous répétez malgré vous, qui vous soulagent sur le moment mais vous pèsent ensuite, ont un nom : les comportements compulsifs.
Vous n’êtes pas faible. Vous n’êtes pas seule. Et non, ce n’est pas « juste une question de volonté ».
Comprendre ce qui se cache derrière ces automatismes est la première étape pour vous en libérer.
Qu'est-ce qu'un comportement compulsif ?
Un comportement compulsif, c’est une action que vous répétez de manière excessive, souvent malgré vous, et qui finit par avoir des conséquences négatives sur votre vie.
La différence entre habitude, dépendance et compulsion
Une habitude, c’est neutre. Vous buvez votre café le matin, vous prenez toujours le même chemin pour aller au travail. C’est automatique mais ça ne vous pose pas de problème.
Une dépendance, c’est quand votre corps ou votre mental s’est habitué à quelque chose au point que vous ressentez un manque physique ou psychologique en son absence.
Un comportement compulsif, c’est quand vous continuez malgré les conséquences négatives. Vous savez que ça ne va pas, vous en souffrez, mais vous ne pouvez pas vous arrêter. C’est plus fort que vous.
Le cercle vicieux
Vous mangez pour ne pas ressentir votre tristesse.
Sur le moment, ça marche.
Puis vient la culpabilité. Et cette culpabilité… vous donne envie de manger à nouveau.
Pourquoi vous ne pouvez pas "juste arrêter"
Parce que ce n’est pas une question de volonté. C’est un mécanisme neurologique qui s’est installé progressivement dans votre cerveau. Votre inconscient a appris que ce comportement vous soulage, alors il le déclenche automatiquement.
Vous en libérer demande de comprendre ce qui se cache derrière.
Les racines psychologiques des comportements compulsifs
Les comportements compulsifs ne tombent pas du ciel. Ils sont souvent le reflet d’un besoin émotionnel non satisfait.
Stress, anxiété et vide intérieur
Quand la vie devient trop lourde, trop anxiogène, trop vide, votre inconscient cherche des moyens rapides de soulagement. Le shopping vous procure un shoot de plaisir immédiat. Le sucre apaise momentanément votre système nerveux. Le scroll infini vous coupe de vos pensées envahissantes.
C’est une stratégie de survie. Imparfaite, certes, mais c’est ce que votre inconscient a trouvé pour vous protéger.
Traumatismes non résolus
Les traumatismes jouent un rôle majeur dans les comportements compulsifs. Après un événement douloureux (séparation, deuil, violence, accident), des émotions profondes peuvent rester bloquées.
Si ces émotions ne sont pas exprimées ou traitées, elles créent une tension intérieure insupportable. Le comportement compulsif devient alors une soupape de sécurité, un moyen d’éviter de ressentir cette douleur.
Le besoin de combler un manque
Derrière chaque comportement compulsif se cache souvent un besoin profond non comblé :
- Besoin de reconnaissance
- Besoin d’amour
- Besoin de sécurité
- Besoin de sens
- Besoin de contrôle
Tant que ce besoin reste dans l’ombre, vous chercherez à le remplir avec des substituts : achats, nourriture, travail, relations…
Le mécanisme de récompense : pourquoi ça marche (temporairement)
La dopamine : l'hormone du plaisir
Notre cerveau est conçu pour rechercher le plaisir et éviter la douleur. Quand vous faites quelque chose d’agréable (manger, rire, être avec des amis), votre cerveau libère de la dopamine, une hormone qui crée une sensation de satisfaction.
Les comportements compulsifs stimulent ce même système de récompense, mais de manière amplifiée et artificielle.
Les autoroutes neuronales
À force de répéter un comportement, votre cerveau crée des « autoroutes de l’information ». Plus vous empruntez ce chemin, plus il devient automatique.
C’est pour ça qu’au bout d’un moment, vous n’avez même plus besoin de réfléchir. Vous ouvrez le frigo, vous ouvrez Amazon, vous scrollez Instagram… sans même vous en rendre compte.
Pourquoi le soulagement est temporaire
Le problème, c’est que la dopamine retombe vite. Et quand elle retombe, le malaise revient… en pire. Parce que maintenant, il y a aussi la culpabilité, la honte, le sentiment d’échec.
Votre cerveau, lui, n’a retenu qu’une chose : « Ça m’a soulagée ». Alors il redemande. Encore et encore.
Les comportements compulsifs les plus fréquents
1. Le shopping compulsif et les dépenses impulsives
Vous achetez pour vous remonter le moral. Pour combler un vide. Pour vous prouver que vous méritez quelque chose de beau.
Le problème : les achats s’accumulent, les factures aussi, et la culpabilité vous ronge. Mais la prochaine fois que vous vous sentez mal, vous recommencez.
Ce qui se cache derrière : Besoin de reconnaissance, de valeur, de remplir un vide affectif. Souvent lié à un manque d’estime de soi.
2. L'alimentation émotionnelle
Vous mangez quand vous êtes triste, stressée, en colère, seule. Pas par faim, mais pour ne pas ressentir. Le sucre, en particulier, a un effet apaisant immédiat sur le système nerveux.
Le problème : la culpabilité qui suit, les kilos qui s’installent, le cercle vicieux qui se renforce.
Ce qui se cache derrière : Émotions refoulées, besoin de réconfort, solitude. Souvent lié à des blessures d’enfance.
3. Le surinvestissement professionnel (workaholisme)
Vous travaillez tout le temps. Le soir, le week-end, en vacances. Vous ne savez pas vous arrêter. Ralentir vous angoisse.
Le problème : l’épuisement, le burn-out, la vie personnelle qui s’effrite. Mais vous continuez, parce que le travail vous donne un sentiment de valeur et de contrôle.
Ce qui se cache derrière : Peur du vide, besoin de prouver sa valeur, fuite de soi ou d’une vie personnelle insatisfaisante.
4. Les réseaux sociaux et le scrolling compulsif
Vous ouvrez Instagram, TikTok, Facebook… machinalement. Vous scrollez pendant des heures, sans même vous en rendre compte. Ça vous coupe de vos pensées, de vos émotions, du temps qui passe.
Le problème : le temps perdu, le sentiment de vide après, la comparaison toxique avec les autres.
Ce qui se cache derrière : Évitement émotionnel, besoin de connexion (paradoxalement), fuite de l’ennui ou de pensées envahissantes.
5. Les relations affectives compulsives
Vous enchaînez les relations sans lendemain. Ou vous vous accrochez à des relations toxiques. Vous ne supportez pas d’être seule. Vous avez besoin d’être dans une relation pour vous sentir exister.
Le problème : vous vous oubliez, vous vous perdez, vous répétez toujours les mêmes schémas.
Ce qui se cache derrière : Peur de l’abandon, besoin de validation externe, blessure affective profonde.
Comment reconnaître un comportement compulsif ?
Vous vous demandez si votre comportement est « juste une habitude » ou quelque chose de plus préoccupant ? Voici quelques signes :
- Vous pensez souvent à ce comportement, même quand vous ne le faites pas
- Vous avez du mal à résister à l’envie de le faire
- Vous le faites pour calmer une angoisse ou éviter une émotion désagréable
- Vous continuez malgré les conséquences négatives (financières, relationnelles, santé…)
- Vous ressentez de la culpabilité ou de la honte après
- Vous avez essayé d’arrêter plusieurs fois sans succès
- Ça impacte votre vie quotidienne (travail, relations, bien-être)
Si vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces points, il est temps de regarder ce qui se cache derrière.
Pourquoi c'est si difficile de s'en libérer ?
Le conditionnement neurologique
Votre cerveau a créé des autoroutes. Défaire ces chemins demande du temps, de la conscience et de la patience. Ce n’est pas instantané.
Les émotions non résolues
Si vous ne vous occupez pas de la racine (l’émotion douloureuse, le traumatisme, le besoin non comblé) le comportement compulsif reviendra. C’est comme couper les feuilles d’une plante sans toucher aux racines.
Le déni et la peur du changement
Reconnaître qu’on a un problème est difficile. Changer, c’est sortir de sa zone de confort, aussi inconfortable soit-elle. C’est affronter ce qu’on a fui pendant des mois, des années.
C’est effrayant. Mais c’est aussi libérateur.
Comment s'en libérer ?
1. Prendre conscience du mécanisme
La première étape, c’est de comprendre ce qui se joue. Qu’est-ce qui déclenche votre comportement ? Quelle émotion cherchez-vous à éviter ? Quel besoin cherchez-vous à combler ?
Tenir un journal peut vous aider : notez quand le comportement se manifeste, ce qui s’est passé juste avant, ce que vous ressentiez.
2. Traiter les racines émotionnelles avec l'hypnose humaniste
Les comportements compulsifs ne sont que la partie visible de l’iceberg. Sous la surface, il y a souvent des émotions refoulées, des blessures anciennes, des croyances limitantes.
L’hypnose humaniste permet d’accéder à ces racines profondes. Pleinement consciente de vos mécanismes intérieurs vous pouvez :
- Identifier l’émotion ou le traumatisme qui alimente le comportement
- Libérer cette charge émotionnelle
- Comprendre le besoin non comblé
- Transformer votre relation à vous-même
L’hypnose humaniste ne travaille pas sur le symptôme (le comportement) mais sur la cause. Une fois la racine traitée, le comportement perd sa raison d’être et peut naturellement s’apaiser.
3. Développer de nouveaux comportements
Votre cerveau a besoin de nouvelles autoroutes. Quand l’envie compulsive arrive, que pouvez-vous faire à la place ?
- Respirer profondément (cohérence cardiaque, breathwork,etc.)
- Sortir marcher
- Faire du sport
- Appeler une amie
- Écrire ce que vous ressentez
- Écouter une musique qui vous apaise
Au début, ce sera difficile. Puis, petit à petit, de nouveaux chemins se créeront.
4. Vous entourer et demander de l'aide
Vous n’avez pas à faire ce chemin seule. Un thérapeute, un groupe de soutien, des proches bienveillants… vous entourer est essentiel.
Conclusion
Les comportements compulsifs ne définissent pas qui vous êtes. Ce sont des stratégies de survie que votre inconscient a mises en place pour vous protéger d’une douleur.
Derrière chaque compulsion se cache une émotion qui demande à être vue, entendue, libérée.
Se libérer de ces automatismes, ce n’est pas « juste arrêter ». C’est comprendre ce qui se joue en profondeur, traiter les racines émotionnelles, et vous reconnecter à vous-même.
Vous n’êtes pas condamnée à répéter ces schémas. Le changement est possible.
« La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter » — Mère Teresa
L’hypnose humaniste peut vous accompagner dans cette transformation. Non pas en « supprimant » le comportement, mais en transformant le terrain intérieur qui l’alimente.
Si vous vous reconnaissez dans cet article, si vous sentez qu’il est temps de vous libérer, je serais heureuse de vous accompagner.
